Le 22 novembre 1963, à 12h30, des coups de feu retentissent dans le centre-ville de Dallas. A bord de sa Lincoln décapotable, John Fitzgerald Kennedy se tient la gorge où il vient d’être touché. Quelques secondes plus tard, il reçoit une seconde balle dans le crâne. Sous les yeux terrifiés de sa femme, Jackie, et de la foule venue nombreuse pour les accueillir, le président des Etats-Unis s’effondre. Une heure plus tard, les médecins de l’hôpital Parkland annoncent sa mort.
Les funérailles sont grandioses. Des centaines de milliers de personnes se pressent autour du cortège funèbre, tandis que l’événement, déjà historique, est retransmis dans le monde entier.
En 1960, John Fitzgerald Kennedy remporte les élections présidentielles. A 43 ans, il est le plus jeune président élu de l’histoire des Etats-Unis. Brillant orateur, populaire et charismatique, il incarne le renouveau de l’Amérique.
Le monde est alors divisé en deux blocs hostiles. C’est la guerre froide. Mais John Kennedy et Nikita Khrouchtchev - successeur de Staline - prônent une « coexistence pacifique ».
Pourtant les tensions persistent : en 1961, les soviétiques érigent le mur de Berlin et un an plus tard, la crise des missiles de Cuba manque de déclencher une guerre nucléaire. Traumatisées, les deux superpuissances engagent alors une politique de détente.
Kennedy est populaire, mais il est loin de faire l’unanimité. Les élections de 1964 approchent et le jeune président commence doucement à préparer sa campagne. A Dallas, il espère ainsi gagner le soutien d’une ville qui lui est plutôt hostile…
- « Good afternoon Ladies and gentleman, you'll excuse the fact that i'm out of breath but about 10 or 15 minutes ago a tragic thing from all indications at this point has happened in the city of Dallas»
Traduction : Mesdames et messieurs, bonjour. Veuillez m’excuser si je suis essoufflé, mais il y a 10 ou 15 minutes, un évènement tragique s'est produit, d'après les informations dont nous disposons, dans la ville de Dallas.
- « On est tellement choqués, on est vraiment tristes aujourd’hui »
- « Tristesse, nous le regrettons »
- « J’ai été frappée quoi, bouleversée même »
Une heure et demie après l’attentat, un homme est arrêté. Il s’appelle Lee Harvey Oswald. Ancien marine ayant quitté l’armée pour aller vivre en URSS, il est accusé d’avoir tiré sur le président depuis le cinquième étage d’un immeuble à quelques centaines de mètres du cortège, puis d’avoir tué un officier en essayant de prendre la fuite.
Deux jours après son arrestation, alors que la police procède à son transfert en prison, un homme surgit et tire sur Oswald à bout portant. C’est Jack Ruby, un tenancier de boîtes de nuit. L’enquête, qui avait à peine commencé, prend une nouvelle tournure. Les déclarations de Ruby ne sont pas claires. Les thèses conspirationnistes et les théories du complot se répandent dans l’opinion publique américaine.
Le 22 Novembre, la commission Warren est créée pour faire la lumière sur l’assassinat. Après un an d’enquête, le rapport final désigne Lee Harvey Oswald comme seul responsable. Il aurait tiré trois coups de feu et agi « sous l'effet d'une pulsion soudaine et irréfléchie ». La thèse du complot est officiellement rejetée.
- « Le chapitre 6 du rapport Warren étudie l’enquête qui a été faite au sujet d’un éventuel complot. La commission n’a découvert aucune preuve de la participation de Lee Harvey Oswald, ni de Jack Ruby à une conspiration quelconque en vue de l’assassinat de Kennedy »
Mais ces résultats sont immédiatement critiqués. On dénonce une enquête bâclée et un rapport peu crédible.
- « Il est évident que tout cela est assez troublant »
Les circonstances de la mort de Kennedy sont alors au cœur de toutes les conversations, source inépuisable de débats : La trajectoire des balles, les conclusions de l’autopsie, le nombre de coups de feu… Chaque détail de l’enquête est analysé par les experts et les curieux du monde entier… Oswald était-il le seul tireur ? Ou s’agissait-il d’une conspiration orchestrée par la CIA, les communistes, la mafia ? Pourquoi la sécurité du président était-elle aussi défaillante ? Quel secret Ruby avait-il voulu enterrer ?
- Toutes ces questions bien entendu ne trouvent pas toutes de réponses satisfaisantes dans le rapport Warren mais toutes y sont posées. Nous sommes devenus vous et nous les jurés de l’histoire »