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La grande explication Hiroshima

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TV5MONDE

Hiroshima - Au petit matin du 6 août 1945, le bombardier américain Enola Gay survole le Japon avec dans sa soute, la bombe la plus meurtrière jamais fabriquée. La ville d'Hiroshima, base militaire japonaise, présente de bonnes conditions météorologiques. A 8h15, la bombe A, surnommée « Little Boy » est larguée. En une fraction de seconde, une onde thermique, véritable vent de feu, se propage à la vi-tesse de la lumière, brûlant tout sur son passage dans un rayon de 3 km. Soixante-dix mille per-sonnes sont tuées sur le coup. La ville d'Hiroshima est pulvérisée.

Le 8 mai 1945, après six ans de conflits et près de soixante millions de morts, les alliés annoncent simultanément la fin des hostilités. L'Allemagne a capitulé, Hitler s'est suicidé, les camps sont libé-rés, c'est la fin de la guerre.

Pourtant, de l'autre côté du Pacifique, les bombardements se poursuivent : malgré un ultimatum lancé par les Etats-Unis, le Japon refuse de se rendre.

Le président des Etats-Unis, Harry Truman, prend alors une décision sans précédent : effectuer la première attaque nucléaire de l'Histoire. La seule solution, selon lui, pour mettre un terme à la guerre rapidement, en épargnant la vie de centaines de milliers de combattants ...américains.

Mais à travers cette opération, Truman entend également faire la démonstration de sa puissance mili-taire et expérimenter cette arme que les Etats-Unis fabriquent secrètement depuis trois ans. C'est le « Projet Manhattan ». Un programme scientifique considérable lancé par son prédécesseur, le prési-dent Roosevelt alerté par Albert Einstein de l'existence probable d'un programme nucléaire en Al-lemagne nazie.

Ce sera Hiroshima, l'une des rares grandes villes du Japon à ne pas avoir été bombardée.

Trois jours après le bombardement d'Hiroshima, le scénario se répète. Cette fois, c'est la ville de Kokura qui est visée. Mais, les conditions météorologiques étant mauvaises, c'est à Nagasaki que le 9 août 1945, la bombe surnommée « Fat Man » explose, tuant près de 60 000 personnes sur le coup.

Le 15 août, l'empereur du Japon Hirohito, annonce la capitulation sans condition de son pays.
Elle sera signée le 2 septembre, et conduira notamment au désarmement total de son armée et à l'occupation militaire du Japon.

Mais alors que dans les pays alliés on célèbre la fin de la guerre, la mort continue pourtant de frap-per. Dans les semaines qui suivirent les bombes, des dizaines de milliers de personnes sont tués par les effets des radiations à Hiroshima et Nagasaki...

L'horreur des bombes atomiques d'Hiroshima et de Nagasaki perdure bien longtemps après la guerre. Les rescapés sont très vite pris d'étranges symptômes et continuent de mourir face au désar-roi des médecins.

Différentes formes de cancer sont observées au fil des années. Brûlés, déformés, défigurés, considé-rés comme « contagieux », ils deviennent les mémoires vives d'un drame dont ils portent la marque indélébile, stigmatisés et exclus, en marge d'une société qui tente peu à peu d'oublier et de se re-construire.