Biographie
Agnès Bihl est issue d'une famille d'intellectuels : son père est avocat et écrivain, son arrière-grand-père est cofondateur du cabaret Le Chat Noir, et sa grand-mère est peintre.
Agnès s'intéresse alors dès le plus jeune âge à toutes les formes artistiques, notamment à l'écriture et au théâtre.
Alors étudiante, elle enchaîne les petits boulots dans les bars jusqu'à ce qu'un de ses amis accordéoniste déclenche sa vocation en l'emmenant voir Allain Leprest, dans le cabaret parisien "La Folie en tête".
Agnès Bihl s'inspire alors de Brel, Brassens, Renaud et d'Anne Sylvestre, et décide de chanter la réalité à travers des chansons à texte où se mêlent poésie, humour et militantisme. Elle aborde ainsi certains thèmes difficiles comme le viol ; féministe, elle se sent proche et admirative des textes engagés de la chanteuse québécoise Lynda Lemay.
La chanteuse fait alors ses débuts en 1998 au Limonaire à Paris, puis dans d'autres petites salles, accompagnée de quatre musiciens. De grands artistes comme Anne Sylvestre, Thomas Fersen, Allain Leprest ou encore Dikès la découvrent, et lui propose de jouer en première partie de leurs concerts.
Sa rencontre le pianiste de jazz Giovanni Mirabassi, donne naissance à son premier album "La Terre est blonde", auto-produit, en novembre 2001.
Agnès Bihl sort son deuxième opus, produit par Gérard Davoust, "Merci Maman Merci Papa" en 2005. On y reconnaît alors l'influence des anciens : Léo Ferré pour l'engagement, Anne Sylvestre pour le souffle féministe, et Renaud, et Brassens dont elle reprend " complaintes des filles de joie ".
Son troisième album "Demandez le programme" paraît le 9 novembre 2007.
Cette même année, elle accompagne Charles Aznavour lors de sa tournée, et assure chaque première partie.
En 2009, elle rencontre Dorothée Daniel, pianiste compositrice, et Didier Grebot (metteur en scène et réalisateur d'Yves Jamait) avec qui elle enregistre son quatrième album "Rêve Général(e)" entre juin et septembre. Sur cet album, on remarque notamment les participations de Grand Corps Malade, Alexis HK et Didier Lockwood. L'opus paraît le 1er février 2010.
Le 2 avril 2011, Agnès Bihl signe le "nouveau manifeste des féministes" paru dans Libération, 40 ans après l’appel des « 343 », afin de souligner les inégalités d’aujourd’hui.
En 2012, elle créer un spectacle commun avec Anne Sylvestre qui est présenté en avant-première le 15 mai lors du festival Alors…Chante! De Montauban.
Cette même année, Agnès Bihl écrit et produit son premier livre-CD pour enfants "L'Inspecteur Cats", sorti le 10 octobre et coup de cœur de l'Académie Charles-Cros.
Nous retrouvons l'artiste en 2013 avec la sortie de son album "36 heures de la vie d'une femme (parce que 24, c'est pas assez)", dans lequel elle continue de brandir toutes les émotions et les contradictions qui ont fait cette génération de la crise dont les combats sont à la fois quotidiens et séculaires...
Lorsqu'on voit apparaître sur scène Agnès Bihl, vêtue d'une redingote et d'un chapeau haut de forme, il se dégage aussitôt une atmosphère étrange de vieux cabaret berlinois et l'on plonge épidermiquement dans l'esthétique décalée des toiles d'Otto Dix, Klimt ou Egon Shiele. voyage au centre de l'éther, au gré des genres et des époques. Voici donc un nouveau spectacle et un nouvel album qui amènent pour la première fois Agnès Bihl à chanter un autre répertoire que le sien, puisqu'avec ce Cabaret, elle est allée dénicher des perles de chansons du début du siècle dernier. Quelques classiques du genre bien sûr (Du gris, Mon amant de Saint Jean.) mais surtout de magnifiques trouvailles (Les 5 étages, Ohé les copains, Moi je m'ennuie.). On y croise Fréhel, Bruant, Gilles ou Yvette Guilbert, et pourtant ces chansons pourraient être écrites aujourd'hui tant elles sont d'actualité. Agnès Bihl s'en pare comme d'une belle étole tellement elles lui collent à la peau, avec leur émotion brute, leur révolte, leur féminisme avant l'heure.
Texte réactualisé le 11 octobre 2018