Musique

Bonga

Nationalité
Angola
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Biographie

Bercée par des rythmes chaloupés inspirés parfois de l’énergie du soukouss, la voix éraillée de Bonga porte des paroles imprégnées de la mélancolie d’un peuple floué. Né en 1943 à Kipiri, le maître du semba a toujours milité contre le colonialisme et le domination portugaise. Très jeune, il décide de changer son nom trop colonial, (José Adelino Barcelo) pour un nom plus africain : Bonga Kuenda.

Il vit dans la banlieue pauvre de Luanda où émerge un nouveau mouvement artistique qui cherche à retrouver l’histoire et le culture de l’Angola. Le père de Bonga qui est accordéoniste, l’intègre dans son groupe. Le jeune homme joue de la dikanzas, un morceau de bambou sur lequel on frappe, très subversif car symbole d’un retour aux racines africaines. Alors que dans tout le pays, le semba, rythme clandestin, retrouve un nouveau souffle, Bonga monte son propre groupe qu’il appelle « Kissueia », la misère des quartiers pauvres en Kimbundu.

En 1966, athlète et footballeur, il s’exile au Portugal, s’installe à Lisbonne et poursuit son combat politique. C’est à Rotterdam, où il est contraint de fuir, qu’il sort son premier album européen « Angola 72 » devenu depuis un classique.

Bonga a sorti depuis des dizaines de disques, enchaînant les tubes planétaires, dont « Mona ki n’gui xica » porté aux oreilles du public français par la BO de « Chacun cherche son chat », et les concerts où la chaleur de sa musique prend toute son ampleur. Incontestablement il aime, pousser son public à se déhancher et l’entraîne avec lui dans un fièvre qui ne connaît d’autre remède que la danse.

Discographie

2005 : Maiorais (Lusafrica)
2004 : Live (Lusafrica/BMG)
2003 : Kaxexe (Lusafrica/BMG)
2000 : Mulemba Xangola (Lusafrica)
1997 : Angola 72 - Angola 74 (BMG)
1996 : Swinga swinga (Scalen)