Musique

Feist

Nationalité
Canada
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Biographie

Le destin de Leslie Feist a quelque chose d’extravagant : multi-instrumentiste, elle semble avoir tout pratiqué, du punk rock au carnaval, avant de venir à une formule épurée, centrée sur une guitare acoustique ou un piano et sa voix émouvante.

Adolescente, au milieu des années 90, Feist assurait la première partie pour les Ramones et les Jesus Lizard après avoir gagné avec son groupe punk un concours organisé dans sa ville natale, au Canada. En 1998, Feist sort un album de musique country dépouillée puis croise deux compatriotes, Peaches et le trublion électro Gonzales, décidés à conquérir le monde à coups de beats et d’excentricités. Elle chante avec l’une, accompagne l’autre en tournée durant deux ans. C’est d’ailleurs à Gonzales qu’on doit les arrangements de son nouvel album « Let It Die » inspirés des standards de Burt Bacharach. En 1999, elle est guitariste au sein de By Divine Right, groupe de pop rock qui assure les premières parties devant des stades de 40 000 places.

Ces derniers temps exilée à Paris, c’est en compagnie de Jane Birkin, Dani et Renaud que Feist s’essaie à la chanson française.

Avec « Let It Die » la jeune Canadienne réussit un superbe nouvel album mélodique et intemporel au croisement des genres et des climats. Jamais surexposée ni tonitruante, Feist garde une contenance exquise qui tape dans le mille. Elle reprend une chanson des Bee Gees en y ajoutant des scratches discrets. Elle interprète des ballades langoureuses assaisonnées de claviers rétros et de claquement de doigts. Il y a chez Feist une sensualité à l’état brut et une légèreté douce-amère qui ne peuvent laisser insensible, comme lorsqu’elle entonne « Mushaboom » et « One Evening », véritables tubes aux refrains irrésistibles. Ex-punk reconvertie dans la folk, Feist est sans conteste la grande révélation féminine de ce début d’année 2004.

Discographie

2004 : Let It Die