Hugues Aufray

C’était en 1965, Hugues Aufray faisait découvrir Bob Dylan à des millions de Français. « Aufray chante Dylan », c’était magistral. Quarante ans après, Hugues remet ça avec Félix Leclerc, le « père » de la chanson québécoise. « Aufray chante Leclerc », un autre miracle de fraîcheur, d’humour et de poésie.

L’amour d’Hugues pour le vieux sage de l’Isle d’Orléans n’a rien pour nous surprendre : avant l’heure, Leclerc est un « protest-singer ». Sa dénonciation des nantis, des politiciens véreux ou autres imprègne toute son œuvre. Au-delà de l’engagement humaniste, on retiendra essentiellement la dimension poétique de l’œuvre de « Bozo » à « Moi, mes souliers », de « Tirelou » à « Notre sentier » et tant d’autres petits miracles d’émotion et de sensibilité.

Dans « Aufray chante Leclerc », on retrouve les mots et des thèmes chers à Hugues Aufray : la nature, la mer, les animaux, l’amour, la tolérance…

Dans son dernier album sorti en 2007, entouré de tous ses copains musiciens, Hugues Aufray se raconte. Pour nous, “ce troubadour joueur de pipeau“ allume un feu de camp symbolique et nous invite à voyager dans sa vie, au gré de ses expériences personnelles, ses convictions, ses émotions. A la lueur de ce feu, le chanteur adresse un salut cordial et pacifique : “Hugh !“ avec ce clin d'oeil de l'éternel adolescent qu'il est resté...