Musique

Jane Birkin

à
Londres
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Biographie

Egérie de Serge Gainsbourg, Jane Birkin interprète, depuis plus de trente ans, l’œuvre du poète disparu.

Jane Birkin naît à Londres, le 14 décembre 1946. Son père est commandant dans la Royal Navy et sa mère, Judy Gamble, une grande comédienne de théâtre. Baignée dans un univers artistique, c’est tout naturellement qu’elle se tourne, dès l’âge de 19 ans, vers le cinéma. En 1967, elle joue son premier rôle dans le film « Blow Up » du réalisateur Michelangelo Antonioni. La même année, mariée au musicien John Barry, elle donne naissance à sa première fille, Kate.
Très vite, elle quitte son mari et s’installe en France pour tourner un film du réalisateur Pierre Grimblat. Son partenaire, Serge Gainsbourg, compositeur, chanteur, écrivain et acteur, est déjà très célèbre en France. Récemment séparé de l’actrice Brigitte Bardot, il tombe sous le charme de cette jeune anglaise dont il deviendra le mentor.

De cette idylle naît, en 1969, un premier album « Jane Birkin, Serge Gainsbourg », dont sera extrait le célèbre « Je t’aime, moi non plus », composé à l’origine pour Brigitte Bardot. Ecoulé à plus d’un million d’exemplaires en quelques mois, ce disque contribue au succès du couple, aujourd’hui, mythique.
Installés dans l’hôtel particulier de la rue de Verneuil, lieu culte pour les adorateurs de Serge Gainsbourg, ils donnent naissance, en 1971, à une petite Charlotte.

En 1973, Jane Birkin publie son premier album solo entièrement réalisé par Serge Gainsbourg. Le premier extrait « Di Doo Dah » est un énorme succès.
En 1974, la jeune interprète fait son retour au cinéma ; elle apparaît dans les films comiques « La moutarde me monte au nez » de Claude Zidi, aux côtés de Pierre Richard, et « Comment réussir quand on est jeune est con » de Michel Audiard. Le succès commercial de ces deux films relance sa carrière cinématographique. Dans la foulée, elle tourne cinq films dont « Je t’aime, moi non plus », le premier long-métrage de Serge Gainsbourg
En 1977, elle enregistre un nouvel album “Ex fan des sixties” et poursuit sa carrière d’actrice.

Au début des années 80, le couple Birkin-Gainsbourg bat de l’aile ; Jane quitte le domicile de la rue de Verneuil accompagnée de ses deux filles. À la même époque, elle fait la connaissance du réalisateur Jacques Doillon qui deviendra bientôt son amant. De cette rencontre naîtra, en 1982, une petite Lou.
Bien que séparés, Jane Birkin et Serge Gainsbourg poursuivent leur collaboration artistique. Elle enregistre, en 1983, l’album « Baby Alone In Babylone », l’une des plus jolies créations de Serge Gainsbourg .Seront extraits de cet opus les titres cultes « Baby Lou », « Les dessous chics » et « Fuir le bonheur de peur qu’il ne se sauve ».
En 1987 paraît « Lost Song », un nouvel album signé Serge Gainsbourg qui mènera la chanteuse, pour la première fois, sur une scène parisienne, le Bataclan.

En 1990, Jane Birkin interprète « Amours des feintes », l’ultime création de Serge Gainsbourg. L’artiste disparaît, en effet, quelques mois plus tard, le 2 mars 1991. Affectée par le décès de cet homme qui fut son mari et son Pygmalion, Jane Birkin sera anéantie par la disparition subite, quelques jours plus tard, de son grand frère David Birkin. Désespérée, elle se produit néanmoins, sur la scène du Casino de Paris ; l’ombre de ces deux êtres adorés plane sur ce tour de chant aux accents mélancoliques.
Pour survivre à de telles souffrances, Jane Birkin choisit de s’investir dans l’humanitaire. Elle soutient la lutte contre le sida et participe activement au combat contre le racisme. En 1994, elle se rend, quelques mois, en Bosnie, alors en guerre, pour soutenir l’association « Paris Sarajevo Europe ».

En 1996, elle est de retour sur scène avec un album, florilège des plus belles créations de Serge Gainsbourg réarrangées par de jeunes artistes, dont les Négresse Vertes.
En 1998, elle enregistre, pour le première fois depuis le décès de Serge Gainsbourg, un album composé de chansons inédites, baptisé « A la légère ».

Jane Birkin offre une version orientale des musiques de Serge Gainsbourg, réunies sur l’album « Arabesque ». L’occasion de redécouvrir « Elisa » ou « La Gadoue » réarrangées, avec finesse, par le violoniste Djamel Benyelles.

Après “Arabesque“ et la tournée de deux ans qui l'accompagnait, Jane Birkin ne pensait pas s'investir dans un nouvel album solo. Début 2003, l'idée d'un album de duos est donc née (Jane chante accompagnée de Mickey 3D, Alain Chamfort, Bryan Ferry, Alain Souchon, Etienne Daho, Beth Gibbons, Caetano Veloso, Christophe Miossec, Feist, Brian Molko, Manu Chao, Françoise Hardy, Yosui Inoue et Paolo Conte). Jane Birkin souhaitait solliciter des artistes proches et en même temps ouvrir la porte à de nouveaux auteurs compositeurs français ou étrangers.


Discographie

1969 : « Jane Birkin, Serge Gainsbourg »
1973 : Jane Birkin/ extrait «Di DooDah »
1977 : « Ex fan des sixties »
1983 : « Baby Alone In Babylone »
1987 : « Lost Song »
1998 : « A la légère»
2002 : “Arabesque“
2004 : “Rendez-vous“