Biographie
Elle chantait qu’elle voulait changer d’air, et elle s’est prise au mot ! Exit Lydy la battante, membre du quintet L5. Elle plonge avec délices dans un univers soul à consonances reggae avec deux mots d’ordre : légèreté et sincérité.
Bienvenue donc à Louisy Joseph qui retrouve son patronyme en même temps que sa vraie vie. «Récupérer mon nom, c’est ma plus grande fierté. Je n’aurais pas engagé le reste de ma famille si je n’avais pas enfin chanté ma musique, celle qui me correspond. »
Elle a tout laissé derrière elle : sa défroque de râleuse professionnelle, son amoureux, ses galères et ses meubles. Elle a vécu la traversée du désert, la descente aux enfers, les blessures d’amour-propre et d’amour tout court. Puis le temps est venu de recommencer sa vie d’artiste. Pourtant, son album n’est pas une thérapie, bien au contraire. «Ce que j’écris, c’est un exutoire. Je n’ai pas envie de chanter mes peines, de retrouver dans ma musique les choses qui me font souffrir. Pas encore. J’ai besoin de chanter de la positivité. Alors j’ai laissé les auteurs écrire. Certains se sont inspirés de ma vie, d’autres de la vie. Je suis franche de nature. Je tenais à ce que leurs mots correspondent à mon vécu, à ce qu’ils soient crédibles dans ma bouche. »
« La saison des amours » est né d’une rencontre avec Pascal Obispo. « La première fois, c’était il y a trois ans, sur un plateau télé. Je n’aurais jamais pensé travailler un jour avec lui. Pour moi, il faisait du rock et de la variété. Rien à voir avec ce que j’aimais. Le jeu des étiquettes, ça marche dans les deux sens ! On n’est pas tendre avec les artistes issus de la télé réalité. En contrepartie, j’avais de lui une image totalement fausse, humainement et artistiquement. »
Les préjugés ont la vie dure… mais ils n’ont pas résisté à l’envie. Ils se sont revus. Quand elle a dit à Obispo qu’elle voulait faire du Janis Joplin, il a hurlé de rire en lui disant qu’elle était barrée. Mais elle a insisté, lui a expliqué sa Janis à elle et il lui a présenté Jonathan Mamann, un jeune compositeur.
« L’entente a été immédiate avec Jonathan et son complice Olivier Reine, qui a fait tous les arrangements et a réalisé l’album. On s’est enfermés tous les trois dans la chambre d’ado de John, chez ses parents, porte de Champerret. C’était comme un cocon. La maman nous faisait du thé, le papa nous appelait pour les repas… »
De cette fusion a éclos un album tout en soleil et en mélancolie. « On ne se sent jamais complet tout seul. On a besoin des autres et du regard qu’ils portent sur les choses pour mieux les voir. Moi, j’avais envie de parler du beau côté des choses, de chanter avec le sourire et de rallier les gens. Dans cet album, il y a des titres qui ne devraient pas les laisser indifférents ! »
“Imagine de John Lennon“ est le deuxième extrait de l'album. Il est signé Pascal Obispo et Lionel Florence, deux complices de toujours.