Auteurs du célèbre "J’ai demandé à la lune" pour Indochine, paru en 2002, Mickey et ses acolytes, Jojo - batteur et bassiste - et Najah - accordéoniste et chanteuse - publient "Mistigri Torture" leur premier album en 1999.
Le petit orchestre Stéphanois Mickey 3D s’impose alors sur la scène rock européenne avec des textes corrosifs et un savant mélange de rythmes acoustiques et électroniques.
Vous avez découvert le triste constat d’un petit citoyen, spectateur impuissant de la dégradation de la planète, avec leur premier tube "Respire" suivi par un second succès "Yalil".
En 2005 l'album "Matador" est un véritable manifeste pop-rock produit par le groupe lui même. Un disque candidat au rang du meilleur album de l'année aux Victoires de la Musique tant il revitalise la pop à la française. Treize chansons douces-amères, précieuses où les mots de Mickaël Furnon chroniquent l'absurde ordinaire sans fausse naïveté, avec cet éternel regard d'enfant qui connaît la vie.
Après quelques aventures solitaires, voici, en 2009, le premier grand retour de Mickey qui renoue avec la bande. Mickaël Furnon, de son vrai nom, a le don de ces petites chansons d’une fraîcheur faussement naïve immédiatement mémorisables "Méfie-toi l’escargot", extrait du nouvel album "La grande évasion".
Et nouveau retour en 2016 avec un disque aux failles spatio-temporelles formidables intitulé "Sebolavy" avec un premier titre "La Rose Blanche" sur lequel plane l'ombre de Sophie Scholl, adolescente allemande assassinée par les nazis pour quelques tracts avides de liberté. C'est une petite symphonie habitée, une caresse de combat, à la poésie aérienne. Moins une leçon d'histoire qu'une main tendue au romantisme ultime, celui qui préfère même la mort à la soumission. C'est une très belle chanson, à la mélancolie entraînante, aux accents qui visent le cœur.
Texte réactualisé le 11 mai 2016
Crédit photos : Yann Orhan