Nosfell, dit aussi Labyala Nosfell est un chanteur et musicien de rock français et également danseur. Il se produit sur scène aux côtés du violoncelliste Pierre Le Bourgeois et du batteur Orkhan Murat.
Il conçoit ses 3 premiers albums comme un triptyque qui respecte une symétrie parfaire : chaque opus contenant le même nombre de titres. Avec Pomaïe Klokochazia balek, comprendre Bienvenue en Klokochazia, Nosfell plante son décor unique et fantastique. Déjà il impose une forme de syncrétisme qui restera sa marque de fabrique : mélange des langues, des genres, pour n'en former plus qu'un le sien. Dans Kälin Bla Lemsnit Dünfel Labyanit (Le chien te mordra, le renard t'épargnera") il présente son personnage Labyala Fela Da Jawid Fel dit Nosfell, ce double lui permet d'être et de disparaître en même temps.Le troisième et dernier album du cycle Nosfell est le plus rugueux et le plus méandreux. Intégralement interprété dans sa langue inventée, l'artiste évoque une guerre imaginaire,jusqu'à son Champs de l'horreur(Avaden Lis).
Depuis 10 ans, NOSFELL trace un des chemins les plus singuliers de la musique en France avec sa voix d'une ductilité impressionnante, ses mélodies luxuriantes et son univers tissé de fantasmagories fascinantes. Amour Massif, c'est une manière singulière de dire l'amour. La profusion du sentiment mais aussi son poids, sa manière de s'imposer au monde, de se faire énorme, intimidant, attirant tout à la fois. Musicalement, c'est aussi une mue. NOSFELL a composé tout l'album et en a réalisé la plupart des arrangements. Il l'a enregistré avec le multiinstrumentiste THIBAULT FRISONI (compagnon de BERTRAND BELIN ou DAVID LAFORE) et le batteur ETIENNE GAILLOCHET (de WE INSIST !). Il écrit une poésie généreuse et lumineuse, et demande aussi quelques textes à des complices prestigieux, DOMINIQUE A et DICK ANNEGARN. Avec d'abord un climat très romantique puis une seconde moitié plus sombre, Amour Massif fédère souvenirs et désirs, instants lumineux et heures en suspens. Comme si NOSFELL avait raconté chaque histoire d'amour. Comme un rêve vrai.
Echo Zulu. Deux mots. Un signal et un retour. Celui de Nosfell, l’ovni de la scène musicale française : Aujourd'hui, l’artiste fait résonner "Echo Zulu ", titre de son dernier album sorti fin 2017. "Zulu", pour notre part d'africanité. Echo, parce qu’enfant, on nous la renvoyait de façon assez dure. Echo, c’est aussi le "E" de l’alphabet maritime. Il signifie "J’arrive". Zulu, c’est le "Z", pour "j’ai besoin d’un remorqueur". En résumé « Ouais, on est là ! Mais on vous envoie un signe de détresse". Une chanson doit porter la promesse d’un malentendu Tordu, intello, Nosfell ? Tout faux. Nul besoin de connaître l'alphabet maritime pour embarquer dans son univers. Cet expressionniste revendiqué parle directement, très simplement, à nos sens et à notre imaginaire. Pas besoin de comprendre. "Une chanson doit porter la promesse d’un malentendu" dit-il. Juste se laisser porter par ce folk-rock, pop et électro venu d’ailleurs, ces contes étranges, ce théâtre d’ombres, ces chorégraphies fascinantes, entre cabaret berlinois de la République de Weimar et kabuki japonais.
Texte réactualisé le 7 mars 2018
© FRANCK LORIOU (photos de l'artiste)