Alix et Mattia se rencontrent pour la première fois dans le collège où ils étudient, et forment "O2 Zen", nom qu'ils empruntent de manière détournée à celui de leur proviseure qui les terrorisait à l'époque. Influencé par le rock de Jimi Hendrix, le duo ne dure qu'un temps, et ils repartent poursuivre leurs études chacun de leur côté.
Le déclic a lieu quelques années plus tard, en 2004, alors que leurs chemins se recroisent de nouveau. Alix s'est depuis initié au rap et envisage un projet sérieux dans la musique. Rejoints par Jacques à la voix puis Dj Lodjeez, la bande change pour "Odezenne" et commencent à composer. Le premier concert a lieu en 2007.
En octobre 2013, le groupe sort un EP live enregistré pour leur centième concert, aux Vivres de l'art à Bordeaux et annonce un départ à Berlin.
Le 21 avril 2014 le groupe sort Rien, titre éponyme extrait de l’EP enregistré durant ce fameux périple à Berlin, et qui sortira le 26 mai 2014. Il s'agit de la première sortie de nouveaux morceaux depuis la réédition de leur album Ovni en 2012. Le clip "Je veux te baiser", réalisé par Romain Winkler, fait parler de lui sur les réseaux sociaux suite à la teneur des paroles.
Lors d'une interview donnée au magazine Crumb en mai 2014, Alix révèle que Dj Lodjeez est devenu père juste avant le voyage à Berlin, d'où son absence de participation à l'EP en question ainsi qu'à la tournée qui suivit. Son rôle au sein du groupe est donc partiellement mis en sursis.
Ils se sont produits à l'Olympia de Paris le 10 mars 2015, asseyant leur notoriété de manière affirmée. « Pour nous, c’est un peu un pari de se dire “bah voilà de manière indépendante on en est arrivés là”, explique Alix au magazine Konbini en juin 2014, parce qu’on sait que c’est une case importante dans le jeu de société des mecs qui font de la musique ».
Plusieurs extraits de film dans leurs rap, comme par exemple Seul Contre Tous de Gaspar Noé dans les titres Dis Moi, Tic Tac, Danse Des Morts et Destins Croisés ou La Jetée de Chris Marker dans Tic Tac.
L’an dernier, ils prônaient l’hédonisme triste avec Rien, leur dernier EP en date et son single qui avançait en crabe, “Je veux te baiser”. En 2015, Dolziger Str.2 sous le bras, Odezenne creuse le sillon d’un western urbain, âpre plus que résolument cynique et – faussement – revenu de tout. Sur des nappes synthétiques, au gré d’une électro stroboscopique ou ascétique, Jacques, Alix et Mattia cultivent le spleen sous influence et le double sens vertigineux. Le trio dévide ses humeurs comme sur l’asphalte : chez Odezenne, on roule beaucoup. Entre road movie et space opera qui tourne au bad trip (“Satana”), sur la ballade faussée qu’est “Cabriolet”, ou le temps d’un “Souffle le vent” qui flirte avec une italo disco sous codéine… Rimes abruptes, syncopes rythmiques, désaveu : en exploitant la palpitation des clubs à moitié vides et un hyperréalisme nocturne, Odezenne convoque dans un même élan variét’ désenchantée et surréalisme locace – cf. “Bouche à Lèvres”, nouveau tiré à part de leur musique en français. Paradoxal, vénéneux, Dolziger Str.2 prend l’auditeur à contresens et joue les révélateurs en creux de l’époque, comme si Houellebecq s’était mis à l’orgue Bontempi. Eh bien, dansez maintenant.