
Fil d'Ariane
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Né le 25 juillet 1975 à Dakar d’un père sénégalais et d’une mère martiniquaise, Tété a deux ans lorsqu’il arrive à Bordeaux avec toute sa famille. Balloté par le divorce de ses parents, il quitte le Sud pour venir habiter avec sa mère et sa sœur à Saint-Dizier dans le nord-est de la France. A seize ans, il obtient sa première guitare sèche. Il forme avec deux amis un petit groupe de musique et, ensemble, ils commencent à jouer dans les bars de Nancy et de Strasbourg.
Puis, Tété décide d’emménager seul à Paris et s’offre une année sabbatique pour écrire et composer. Inlassablement, le jeune auteur, compositeur et interprète transforme ses maux en mots et les met en musique. Guitare à la main, il gratte, ici et là dans la capitale et vit tant bien que mal jusqu’au jour où il rencontre un ami qui le présente à des « professionnels du disque ». En 1999, il sort un premier quatre titres appelé « Préambule » qu’il égrène dans des petites salles de l’Hexagone.
Aux antipodes des ces artistes propulsés à grands renforts de marketing, Tété s’est forgé une carrière à la force des poignets en tournées. Pour preuve, en 2000, année où il signe son tout premier contrat de label, le chanteur troubadour donne, entouré de sa troupe, pas moins de 115 concerts en France en Suisse et en Belgique. En 2001, Tété titille le succès : son premier album « L’air de rien » s’écoule à 40 000 exemplaires après seulement quatre mois d’exploitation commerciale.
Dans ses chansons, il s’exprime dans la langue de Prévert et adore raconter les histoires des gens, le tout posé sur une musique où dominent guitares et basses que lui-même qualifie de « pop blues ». Il peaufine ses textes inspirés d’observations quotidiennes sur « Le Bonheur », « Les Envies » ou encore un alcoolique croisé dans l’ombre du « Passage Brady ». Sa voix légère, flirtant naturellement avec les notes haut perchées, rappelle celle de Lenny Kravitz. Surnommé parfois le « Ben Harper français », il avoue être influencé, entre autres, par Kéziah Jones, Bob Dylan et Jimmy Hendrix.
En 2003, Tété publie un deuxième album studio intitulé « A la faveur de l’automne » qui contient une poignée d'excellentes chansons. Aidées aux arrangements par les Valentins, les mélodies sont intelligemment orchestrées, les textes touchants. Empreint d’une douce mélancolie, ce nouvel opus dévoile la face romantique et résolument acoustique de Tété.
Il revient en 2006 avec un album à son image. Simple mais complexe, naturel mais réfléchi “Le Sacre des Lemmings et autres contes de la lisière“ nous plonge encore plus loin dans l'univers de cet artiste incontournable de la chanson française. Un album abouti, engagé et touchant comme toujours.
En 2010, Tété fait son grand retour avec son nouvel album, “Le premier clair de l'aube“, porté par un premier single “L'envie et le dédain“.